Norman Greenbaum - Spirit in the Sky

Après une brève expérience au sein du groupe psychédélique Dr. West’s Medicine Show and Junk Band (cette mode des noms à rallonge..), Norman Greenbaum signe un contrat avec Erik Jacobsen alors producteur du Lovin’ Spoonful. Une nuit devant son téléviseur, il tombe sur le chanteur de country-gospel Porter Wagoner (qui lancera la carrière de Dolly Parton) interprétant un classique religieux sur le pardon et la rédemption. Il se dit alors que c’est ça qu’il devrait composer, lui le juif orthodoxe du Massachusetts élevé à la musique country et au western. Les paroles lui viennent rapidement mais la musique ne vient pas. Greenbaum balance entre un blues du delta, un folk traditionnel ou même une version jug band. C’est quand il entre en studio que la magie opère surtout après que la production eut fait appel aux Stovall Sisters, un trio gospel d’Indiana comptant dans ses rangs le percussionniste Philip Bailey qui partira ensuite former Earth, Wind & Fire. Il troque alors sa guitare sèche contre une Fender Telecaster munie d’une fuzz box montée directement sur le corps, un gadget généralement utilisée en pédale. La bête donne alors cette distorsion si particulière qui n’est pas sans rappeler celle de Satisfaction des Rolling Stones et l’intro celle de La Grange de ZZ Top. Après l’album du même nom, Greenbaum essuiera un cuisant échec avec son deuxième opus. Écoeuré par l’industrie du disque, il fait une croix sur ses rêves de gloire et retourne à une vie plus ordinaire devenant… cuistot. Il a avoué recevoir de nombreuses lettres des directeurs de pompes funèbres lui déclarant que Spirit in the Sky était un des morceaux les plus demandés pour des obsèques.

Le morceau atteint la première place charts anglais, canadiens, australiens et allemands. Il grimpe à la troisième marche de l’U.S. Billboard et campera quinze semaines dans le top 100. Entre sa sortie et 1970, le single devient disque d’or avec plus de deux millions de copies vendues. L’astronaute Fred Haise pilote du module lunaire Apollo 13 (qui eut le destin qu’on lui connait tous) avait emporté le 45 tours dans la navette américaine.

Le titre a été repris par Elton John l’année même de sa sortie. Bahauss, Doctor and the Medics, Nina Hagen ou encore Gareth Gates ont depuis suivi. Il est aussi indissociable du septième art avec de nombreuses apparitions (Ocean’s Eleven, Apollo 13, Contact, Les Gardiens de la Galaxie…). Depuis la première utilisation de Spirit in the Sky dans la comédie Maid to Order en 1987, le titre s’est retrouvé dans une trentaine de long-métrages et une douzaine de publicités. Selon The Times, Greenbaum toucherait au bas mot 10.000 dollars à chaque fois, ce qui lui permet de vivre confortablement dans un appartement à Santa Rosa et surtout de ne pas travailler.

Paroles :

When I die and they lay me to rest
Gonna go to the place that's the best
When I lay me down to die
Goin' up to the spirit in the sky
Goin' up to the spirit in the sky
That's where I'm gonna go when I die
When I die and they lay me to rest
Gonna go to the place that's the best

Prepare yourself you know it's a must
Gotta have a friend in Jesus
So you know that when you die
He's gonna recommend you
To the spirit in the sky
Gonna recommend you
To the spirit in the sky
That's where you're gonna go when you die
When you die and they lay you to rest
You're gonna go to the place that's the best

Never been a sinner I never sinned
I got a friend in Jesus
So you know that when I die
He's gonna set me up with
The spirit in the sky
Oh set me up with the spirit in the sky
That's where I'm gonna go when I die
When I die and they lay me to rest
I'm gonna go to the place that's the best
Go to the place that's the best

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