Dernière partie du diptyque consacré aux pochettes des Beatles avec un album aussi célèbre que son prédécesseur : Abbey Road. Si la cover de Sgt. Pepper’s et son style psychédélique californien a marqué les esprits, que dire du fameux passage clouté le plus connu au monde. Les Beatles ont traversé les sixties comme ils le font sur la photographie de Iain Macmillan et délivrent ici leur chant du cygne. Paru le 26 septembre 1969, il est le onzième album du groupe mais le dernier à être enregistré. Let it Be qui paraîtra le 8 mai 1970, fut issu des sessions désastreuses du début d’année intitulées Get Back après que les bandes furent confiées à Phil Spector. Le film réalisé par Michael Lindsay-Hogg, sorti en même temps, montre pour la première fois sur grand écran la dissolution d’un groupe de rock. Les tensions au sein du quatuor atteignent leur apogée et le divorce est consommé. McCartney, conscient de l’échec de son projet, nourrit l’espoir et l’envie d’offrir un cadeau d’adieu au grand public. Pour se faire, il téléphone à leur illustre producteur George Martin (qui avait laissé sa place pour la première fois à Glyn Johns sur les séances de Get Back) en le suppliant de produire un ultime album. Ce dernier accepte à l’unique condition « que les Beatles soient tous d’accord et travaillent unis comme auparavant ».
A la fin de l’été 1969, les Beatles naviguent entre les studios depuis plusieurs mois. Des locaux Apple à Saville Row aux studios Twickenham, Trident ou Olympic et pour finir EMI, les bandes du nouvel LP ont pas mal voyagé mais ce dernier est presque bouclé. Quid de la pochette alors ? Le nouvel album doit en premier temps s’appeler Everest, hommage trouvé à la marque de cigarettes du producteur Geoff Emerick que ce dernier fume comme un pompier derrière les tables de mixage. La photo originale est donc toute trouvée. Les quatre Beatles se feront photographier au pied de l’Himalaya. Mais les pontes d’EMI, un peu échaudés par l’histoire de Sgt. Pepper’s (voir chronique précédente) sont un peu réticents à envoyer les Fab Four à l’autre bout du monde pour un simple cliché. Les principaux intéressés eux-mêmes ne sont plus très chauds à l’idée. McCartney lâche alors pour rire: « Appelons-le Abbey Road, ça fera moins loin. » Les trois autres se regardent, et à la surprise générale, la proposition est adoptée. Paul dessina un croquis de ce que devait donner le résultat final.
Le matin du 8 août, quatre garçons dans le vent, barbus et hirsutes se retrouvent devant les studios EMI, au croisement de Abbey Road et Grove End Road. C’est Lennon qui choisit le photographe écossais Iain Macmillan avec lequel il sera amené à retravailler quelques années plus tard. Aux alentours des dix heures, ce dernier installe son escabeau en plein milieu de la route, bloquant la circulation par la même occasion. La fameuse coccinelle blanche visible à l’arrière-plan embarrasse quelque peu l’artiste qui est désireux de la faire déplacer. Le propriétaire, un résident des blocs voisins, reste pourtant introuvable et le temps étant compté, elle sera elle-aussi immortalisée pour le plus grand bonheur des conspirationnistes. Quelques badauds s’arrêtent sans pour autant s’approcher, trop intimidés semble-t-il (sauf une dame intriguée d’un certain âge qui justifie une fois de plus la popularité sans bornes de Ringo), les plus chanceux détenteurs d’un appareil photo s’en donnent à cœur joie. Les Beatles traversent le passage clouté une première fois avant d’être photographiés en sens inverse. Sur les six clichés (seulement) de Macmillan, la cinquième sera retenue. Celle où le groupe tourne les talons aux studios EMI, tout un symbole. Comme deux ans auparavant pour la pochette de Sgt. Pepper’s les Beatles attestent vouloir prendre un nouvel envol dans leur carrière. Elle se fera cette fois-ci séparément les uns des autres.
Depuis plus de quarante-cinq ans, le passage clouté de Abbey Road est devenu un lieu de pèlerinage obligatoire pour les Beatlemaniaques, ainsi qu’un véritable élément à part entière du patrimoine culturel anglo-saxon.
Comme évoqué dans la précédente chronique, c’est le DJ américain Russ Gibb qui fit courir la rumeur peu de temps après la sortie de Abbey Road. Animateur de la station WKNR-FM à Detroit, il reçoit dans son émission l’appel d’un certain « Tom », étudiant à l’Eastern University du Michigan. Ce dernier veut discuter à l’antenne de la mort de Paul McCartney. Russ a déjà entendu cette théorie et préfère en rire car tout est faux. Mais l’auditeur insiste et demande à ce que les bandes de Revolution 9 (The Beatles White Album) et Strawberry Fields Forever soient passées à l’envers. Les voix scandées semblent dire « Turn me on, dead man » et « I burried Paul ».
Fred LaBour a également écouté l’émission. Ce petit malin est chargé de chroniquer l’album Abbey Road pour le Michigan Daily, un journal d’étudiants. Il écrit à la place une fiction débridée qui propage hors des campus la rumeur de la mort de Paul. Ne se contentant pas des preuves que Gibb a mentionnées à l’antenne, LaBour commence à en fabriquer, affirmant par exemple que « walrus », le morse de I Am The Walrus signifie mort en grec. Il invente aussi une doublure de McCartney, un orphelin d’Edimbourg appelé William Campbell qui, après avoir remporté un concours de sosies de Paul, a été formé en secret par les Beatles survivants pour l’imiter.
Ainsi commence l’un des épisodes les plus étranges de la carrière des Beatles. Étant donné qu’il survient approximativement entre l’assassinat de Bobby Kennedy et les auditions du Watergate, une certaine dose de paranoïa n’a rien de surprenant. Quelques années plus tôt, quand Bob Dylan avait disparu des radars après son accident de moto, des rumeurs folles avaient circulé pour expliquer son absence de dix-huit mois, prétendant entre autres que le gouvernement l’avait enlevé parce qu’il devenait trop puissant et influent.
Mais plus que les messages subliminaux piochés dans les textes des chansons, ce sont les pochettes qui vont faire couler le plus d’encre. Et celle de Abbey Road tout d’abord. Selon les analyses, il s’agirait d’une procession mortuaire (une fois de plus), avec le prêtre Lennon guidant Ringo l’entrepreneur de pompes funèbres, Paul ressuscité, et George le fossoyeur. La tenue blanche de John ouvrant la marche est ainsi synonyme de mort en Orient, contrairement à celle noire de Ringo qui elle représente la mort en Occident. La mise en terre attribuée à Harrison vient du jean qu’il porte. Paul est le seul Beatle à marcher pieds nus, qui plus est pas à la même cadence que les autres. Il tient sa cigarette de la main droite alors que le monde entier sait qu’il est gaucher. Le véhicule noir garé derrière a longtemps été considéré à tort comme un corbillard (c’est une voiture de police). Et puis Abbey Road ne signifie-t-il pas la Rue de l’Abbaye ?
Autre indice troublant, la fameuse coccinelle blanche qui ne devait pas se trouver sur la photographie en premier lieu. C’est elle qui alimentera le plus de rumeurs par la suite. En effet, la plaque d’immatriculation indique « LMW 28IF » ce que beaucoup considère comme l’abréviation de « Living McCartney Would 28 If » ou encore « Linda McCartney Weeps (pleure) ». C’est l’âge que McCartney aurait s’il avait vécu. Peu importe s’il avait 27 ans en réalité, ce petit problème est justifié en invoquant la coutume hindoue selon laquelle les bébés sont censés avoir un an à la naissance.
Les Beatles traitent l’évènement par le mépris. Paul n’y met pas vraiment du sien pour dissiper le racontar. Il a épousé Linda en mars et, une fois Abbey Road achevé, il a l’intention de se faire discret et de réfléchir à son avenir dans un groupe qui se désintègre. Quand une équipe du magazine Life débarque dans sa ferme en Écosse, il les met à la porte avant de les inviter à prendre le thé. La photo de couverture de la famille McCartney (avec la légende « Paul est toujours parmi nous ») tord le cou à la rumeur, bientôt éclipsé par la mort des Beatles en tant que groupe.
Lennon dira : « C’est la rumeur la plus stupide que j’aie entendue ». Il fera référence à cette légende dans sa chanson How Do You Sleep sur l’album Imagine (1971) en disant « Those freaks was right when they said you was dead » («Ces cinglés avaient raison quand ils disaient que tu étais mort »), mais il s’agit là d’une pique acerbe sous forme de règlement de comptes.
La théorie est tellement rentrée dans la culture populaire qu’elle est même évoquée dans un épisode entier des Comics Batman (n° 222) en 1970.
Paul aussi réagira non sans humour quelques années plus tard avec la pochette de Paul Is Live (vivant), un album live sorti en 1994. Sur la plaque est désormais inscrit « 51 IS » indiquant l’âge du chanteur. Il apparait aussi chaussé et non plus pieds nus, tenant la laisse de son chien de la main gauche cette fois-ci.
Un autre Paul présent sur la pochette a beaucoup fait parler de lui à la sortie de l’album. C’est le très cher monsieur présent sur le trottoir, face à la voiture de police noire. Paul Cole, un touriste américain venu de Floride passer quelques jours dans la capitale britannique, est alors sans le savoir immortalisé sur touriste américain venu de Floride passer quelques jours dans la capitale britannique, est alors sans le savoir i l’une des cover les plus connues de l’histoire du rock. Agé d’une cinquantaine d’années au moment des faits, ce dernier est en vacances à Londres avec sa femme. C’est seulement un an plus tard, que sa femme tombe par hasard sur le LP des Beatles et se rend compte que son désormais illustre époux figure sur celui-ci. Tandis que Madame écumait les musées londoniens, Paul arrive à saturation. Par cette magnifique et chaude matinée, il décide de passer son tour et de se promener dans les rues avoisinantes, probablement nostalgique du soleil de Floride. Arrivé sur Abbey Road, il repère un flic en stationnement dans son véhicule de fonction et engage la conversation avec lui. Ils parlent tous deux du beau temps, des U.S.A, de la circulation difficile dans la capitale quand Paul aperçoit une drôle de procession. Quatre types à la démarche de canard traversant dans les clous sous ses yeux, tout ça sous l’objectif d’un photographe juché sur un escabeau. L’un d’entre eux marche même pieds nus. « Une bande de cinglés. On ne marche pas dans Londres sans chaussures » selon ses propres termes. Ironiquement, ses petits-enfants ne croyaient jamais leur grand-père lorsqu’il leur racontait l’histoire. Jusqu’à ce que Paul sorte les lunettes de soleil qu’il porte sur la pochette et qu’il gardait précieusement au fond d’un tiroir.
Jamais une pochette d’album n’aura été autant imitée, copiée… mais jamais égalée. Voici une galerie de photos loin d’être exhaustive.
« Il bouillonne d’inventivité musicale et la deuxième face est remarquable. Aussi bons que soient Something et Come Together, ce sont des plaisirs mineurs dans l’album… La face B est merveilleuse… Le torride Here Comes The Sun se fond dans Because et son harmonie finale fracassante. Puis une chanson romantique désabusée disparaît dans un autre mouvement de Sun King et se fond en une série de chansons de rock qui semblent trouver leurs mélodies en développant inventivité et humeurs musicales. Lennon a dit que Abbey Road est une tentative de s’éloigner de l’expérimentation et de revenir au vrai rock. Lorsqu’on est aussi inventif qu’eux, essayer la non-expérimentation est un espoir désespéré. »
William Mann, The Times, 5 décembre 1969.
« Il est trop tôt pour dire si c’est leur meilleur album mais il est brillant. Des parties du medley sont assez belles dans leur conception et leur structure… Quoi qu’on en pense en tant qu’individus, on ne peut que saluer leurs efforts continuels pour produire de la bonne musique. »
David Connolly, Evening Standard, 20 septembre 1969.
« Abbey Road est d’une concision fraîche et sans prétention. La clarté séduisante des meilleures mélodies est rehaussée par l’utilisation fine de ressources symphoniques. Même si je suis lassé de leurs parodies d’airs de 1920 (Maxwell’s Silver Hammer) et des comptines obligatoires de Ringo (Octopus’s Garden) ainsi que de certaines de leurs philosophies, ce LP atteint des sommets plus élevés que leur album précédent. »
Derek Jewell, Sunday Times, 28 septembre 1969.
- Les studios EMI furent rebaptisés Abbey Road en hommage à l’album des Beatles en 1970, après la séparation du groupe. Ils portaient ce nom depuis leur création en 1931. Depuis, de nombreux groupes fameux sont venus enregistrer leur création dans ces studios mythiques tels que Pink Floyd, Radiohead ou Oasis.
- Le mur de brique portant le nom de la rue que l’on aperçoit au verso de la pochette a été détruit durant les années 70. Le panneau Abbey Road à quant à lui été retiré en 2007 par la ville de Londres pour être placé en hauteur sur les murs d’une résidence. En quarante ans, il aura été vandalisé à plusieurs reprises voir même déboulonné par les fans.
- Les Beatles étaient alors tellement connus à l’époque, que le nom du groupe n’apparaît pas sur la pochette, ainsi que le titre de l’album. Ils se trouvent tous deux au dos du LP.
- La composition de George Harrison Something est souvent considérée comme le sommet artistique de l’album. Elle fut surtout sa première chanson à sortir en face A d’un 45 tours des Beatles, la seule non-signée Lennon/McCartney. Inspirée par sa femme de l’époque Pattie Boyd et un morceau de James Taylor sorti en 1968 Something In The Way She Moves. Les Beatles enregistraient l’album blanc dans les studios d’Abbey Road à l’époque où Taylor enregistrait son album éponyme dans les studios Trident, dans le quartier de Soho. Le 3 octobre, George grava Savoy Truffle avec Paul et Ringo dans ces locaux, et tous entendirent certainement l’album ce jour-là.
Harrison proposa le morceau à son protégé d’Apple Jackie Lomax mais c’est finalement Joe Cocker (qui cartonnait avec sa reprise de With A Little Help From My Friends) qui enregistra sa propre version. Celle-ci sortit en novembre 1969, un mois après la publication de Abbey Road.
Avec plus de 150 adaptations, Something est une des chansons les plus reprises du répertoire Beatles. Elvis, Smokey Robinson, James Brown, Ray Charles… l’ont tous chanté. Mais la plus surprenante reste celle de Frank Sinatra, qui dira de Something qu’elle est « la plus belle chanson d‘amour de la décennie ». C'était aussi la composition préférée de Lennon sur Abbey Road.
- Come Together devait à l’origine être l’hymne de campagne de la tournée électorale de Timothy Leary (le gourou du LSD), qui avait décidé de présenter sa candidature au poste de gouverneur de l’État de Californie lors de l’élection de 1969, contre le futur président des États-Unis Ronald Reagan. Leary et son épouse Rosemary avaient été invités à Montréal, où John et Yoko avaient organisé un autre de leurs bed-ins pour la paix au dix-neuvième étage de l’hôtel Queen Elizabeth. Ils arrivèrent le 1er juin 1969 et furent aussitôt mis à contribution en tant que choristes pour le refrain de Give Peace A Chance, qui fut enregistré dans la chambre.
Le lendemain, John demanda à Leary s’il pouvait contribuer d’une quelconque manière à sa campagne. Timothy lui répondit qu’il pouvait composer une chanson qui serait utile pour ses spots publicitaires et pour ses meetings politiques. Le slogan de Leary était « Come together, join the party. Come together » (Rassemblez-vous) était une citation du Yi-King, le Livre des transformations chinois.
John prit aussitôt sa guitare et se mit à développer un thème autour de cette phrase : « Come together, Right now, Don’t come tomorrow, Don’t come alone, Come together right now over me ». Lorsqu’il eut développé plusieurs versions du même genre, il enregistra une maquette et donna la bande à Leary. Ce dernier, qui avait fait passer la bande sur toutes les radios alternatives de Californie, pensait que le thème lui appartenait. Mais, sept semaines après leur rencontre, John de retour à Londres, avait enregistré à son insu une version avec les Beatles. En octobre, elle sortira en face B de Something, le premier 45 tours extrait de Abbey Road.
La campagne électorale de Timothy Leary fut brutalement interrompue en décembre 1969, lorsqu’il fut inculpé de possession de marijuana, puis, plus tard, incarcéré. Il était en prison lorsqu’il entendit pour la première fois, sur une station locale de rock, l’album Abbey Road. La découverte de la version des Beatles de Come Together suscita chez lui une certaine stupéfaction. « Tant les paroles que la musique de cette nouvelle version constituaient sans doute un progrès par rapport au thème de ma campagne, mais j’étais tout de même fâché que Lennon m’ait aussi superbement ignoré… Je lui ai écrit pour lui faire part de ma surprise, et il m’a répondu avec son charme et son esprit habituels qu’il était un tailleur et que j’étais un client qui avait commandé un habit et n’était jamais revenu. Il avait donc pris la liberté de le vendre à quelqu’un d’autre. »
- Composée par George Harrison, Here Comes The Sun témoigne du plaisir non dissimulé que le guitariste ressentait à fuir les interminables disputes autour du "problème Beatles". Il voit enfin venir le soleil que lui procurera l'éclatement du groupe et l'avenir d'une carrière solo. Un matin, dans les premiers jours du printemps 1969, George décida d'aller passer la journée chez son ami Eric Clapton à Ewhurst dans le Surrey.
Ayant emprunté une guitare sèche à Slowhand, il alla se promener dans le jardin. C'était la première journée ensoleillée de l'année; il ressentit soudain une vague d'optimisme et composa Here Comes The Sun. "C'était uen telle libération pour moi à l'époque. La chanson est venue toute seule." racontera-t-il par la suite.
- Le propriétaire de la coccinelle blanche dut pas mal regretter de s’être garé ici ce jour-là. En effet, après la sortie du LP, sa plaque minéralogique était régulièrement « subtilisée » par des petits malins. Il dut finalement rentrer dans ses frais lorsqu’il la vendit aux enchères en 1986 à un collectionneur américain pour 23 000 dollars. En 1998, elle a été rachetée, toujours aux enchères, pour être accueillie au ZeitHaus Museum, situé à proximité de l’usine Volkswagen de Wolfsburg.
- She Came In Through The Bathroom Window (Elle est entrée par la fenêtre de la salle de bains) fut inspirée par les faits d’une «Apple Scruff » (nom donné aux groupies des Beatles) qui pénétra dans la maison de McCartney à St. John’s Wood alors qu’il n’était pas chez lui. Après avoir trouvé une échelle qui traînait dans son jardin, Diane Ashley l’appuya à la fenêtre de la salle de bains qui était restée entrouverte. Lorsqu’elle s’est retrouvée à l’intérieur, elle a ouvert la porte et a laissé entrer les autres filles. Elles fouillèrent tout l’appartement et dérobèrent quelques vêtements. Les «Apple Scruffs» ne prenaient généralement pas d’objets de valeur mais cette fois-ci beaucoup de photos et de négatifs furent emportés. Ce qui eut le don d’agacer passablement Paul.
Le vers « And so I quit the Police Department » (Alors je quitte le commissariat) lui fut inspiré par le nom d’un chauffeur de taxi : Paul put voir sur sa licence qu’il s’appelait Eugene Quits et intégra le mot dans sa chanson.
Le voisinage ayant surpris la petite escalade de ces quelques filles, nombre d’entre eux s’empressèrent de téléphoner chez Apple pour prévenir. Cela explique le « Sunday’s on the phone to Monday, Tuesday’s on the phone to me ».
Sources :
The Beatles (2000). The Beatles Anthology. Weidenfeld & Nicolson. ISBN 978-0-304-35605-8.
Larkin, Colin (1994). Guinness Book of Top 1000 Albums (1 ed.). Gullane Children's Books. ISBN 978-0-85112-786-6.
[1968]. The Beatles (Revised and updated ed.). Hunter Davies. W.W. Norton. ISBN 978-0-393-33874-4.
A Hard Day's Write: The Stories Behind Every Beatles Song. Steve Turner (1994) updated in 1999, 2005 and 2009
The Beatles: A Diary: An Intimate Day by Day History. Barry Miles. Omnibus Press. 1998. ISBN 978-0-7119-6315-3.
www.thebeatles.com
https://www.beatlesbible.com/
Janvier 2017.